Journée internationale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, le projet Mère des Nations produit des fruits.
<<L’autre chose qui surprend c’est de voir que 5 autres vieilles femmes viennent de se joindre au groupe de solidarité et d’entraide mutuelle installé ici par HEAL Africa>>.
Affirmation de Monsieur Evariste TSHISHIBANJI, Vice président de la structure des vendeurs du marché Alanine de Goma vendredi 14 juin. Parlant de la souffrance que connaissaient ces personnes affaiblies par l’âge et rejetées par la communauté, ce responsable du marché estime que Mère des Nation aura été plus qu’un soulagement aux bénéficiaires. Pour lui, ces vieilles dames, n’étaient pas connues dans son bureau et au marché <<elles passaient leurs journées à balayer et nettoyer les étalages des marchands pour recevoir en contre partie deux cents francs congolais par semaines>> et celles qui pouvaient, transportaient les bagages des commerçants mais elles étaient sous-payées : 300 francs congolais pour un bagage fracassant avec une longue distance a parcourir.
A travers le projet Mère des Nations appuyé par Steven Lewis foundation, HEAL Africa aident plusieurs centaines des grands mères en province du nord kivu dans 3 axes a savoir : Goma, Sake et Kayna.
Il s’agit d’un appui socioéconomique aux personnes de troisième âge orienté vers les grands-mères qui encadrent et scolarisent leurs petits fils et petites filles orphelins dont les parents sont morts du SIDA. Pour les soutenir dans ce travail le projet Mère des Nations leur offre l’apprentissage des métiers, les actions génératrices de revenus et gère les innombrables conflits familiaux dus aux héritages des enfants par la médiation familiale. Discriminées a cause de l’âge et le paupérisme, ces femmes bénéficient d’assistances pour leur réintégration dans la communauté (plaidoyer pour l’exonération fiscale, la protection contre des abus sociaux,…). << je suis profondément touchée par les sourires aux éclats que les femmes de troisième âge ont pu recouvrer>> a déclaré Madame Noëlla KATEMBO, Chef du projet la mère des Nations. Elle souligne en plus l’esprit d’indépendance qui caractérise les bénéficiaires de ces actions. Ces femmes ont trouvé une renaissance : Que je meure aujourd’hui ou demain je n’ai plus de problème, a racontée Vendredi Mme SANATA BALINGENE âgée de 70 ans ajoutant qu’elle a acquis la capacité d’assurer la scolarité de leurs descendants et en assurer les soins de sante primaires. Plusieurs autres actions a caractère social sont visibles dans le chef de ces personnes âgées, résultat de la prise de conscience de leurs capacités. Par exemple, dans le village de Kayna plusieurs bénéficiaires ont pu se construire des maisons (en tôle) et se payer des parcelles.
Dans un article en ligne l’Organisation mondiale de la santé, OMS explique que la maltraitance des personnes âgées consiste en un acte unique ou répété, ou en l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne âgée qui en est victime. Ce type de violence constitue une violation des droits de l’homme et recouvre les violences physiques, sexuelles, psychologiques ou morales; les violences matérielles et financières; l’abandon; la négligence; l’atteinte grave à la dignité ainsi que le manque de respect.
Par ailleurs, on estime entre 4 et 6% le pourcentage des personnes âgées qui ont connu une forme ou une autre de maltraitance à domicile. La maltraitance des personnes âgées peut entraîner de graves traumatismes physiques et avoir des conséquences psychologiques à long terme. Il s’agit d’un problème qui risque de s’accroître compte tenu du vieillissement rapide de la population dans de nombreux pays. Entre 1995 et 2025, le nombre des plus de 60 ans dans le monde devrait au moins doubler, passant de 542 millions à quelque 1,2 milliard.
Depuis plus de 3 ans le projet Mère des nations de HEAL AFRICA profite a plus de 800 vieilles femmes qui scolarisent des enfants orphelin du SIDA pour les épargner des risques de maltraitances.